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100 ha pour le développement de Grand Orb
L’urbanisme et ses enjeux en termes de développement économique, touristique et démographique, est la préoccupation majeure des élus de Grand Orb. Dans le cadre de l’élaboration de son Plan Local d’Urbanisme intercommunal et dans un contexte extrêmement contraint par la loi, la communauté de communes a engagé des discussions avec l’Etat.
Une conférence des maires élargie au groupe PLUI s’est tenue en présence de Pierre Castoldi, sous-préfet de Béziers, et de Matthieu Grégory, directeur de la DDTM. Frédéric Roig, président de l’association des maires de l’Hérault, avait également répondu à l’invitation. Comme l’a rappelé le président de Grand Orb, Pierre Mathieu : « Le sujet principal de cette rencontre concerne la loi Climat et Résilience et les impacts sur nos territoires ruraux. Nous sommes là pour travailler ensemble et pour donner des perspectives à la population et aux élus » .
Car cette loi a pour but de réduire les possibilités d’urbanisation de moitié par-rapport à ce qui a été consommé ces 10 dernières années. Pour Grand Orb cela réduirait la voilure à 36 ha sur 10 ans. Inconcevable pour les élus qui font valoir les spécificités du territoire : ses fonctions ressource en eau et en énergies renouvelables, et sa fonction économique, pourvoyeuse d’emplois pour les territoires voisins. « Beaucoup de personnes travaillent sur notre territoire sans pouvoir s’y loger, c’est un frein pour le développement des entreprises, et l’Etat doit en tenir compte » indiquait Aurélien Manenc, vice-président de Grand Orb délégué à l’urbanisme. Chiffres à l’appui, il soulignait qu’ « avec un indice de concentration de l’emploi assez exceptionnel de 108, Grand Orb produit plus d’emplois que le nombre d’actifs qui y résident » .
Les élus ont fait la démonstration de leurs besoins à minima. En partant sur un taux de croissance démographique très raisonnable de 1% par an, en réduisant la taille des parcelles constructibles et en remobilisant le bâti existant, ils estiment leurs besoins en urbanisation pour le futur PLUi à 100 ha. Matthieu Grégory s’est dit ouvert à la discussion : « Je n’ai pas d’inquiétude à réussir ensemble. Nous voudrions avec vous partir des besoins pour qu’ils soient intégrés et je n’ai rien à redire sur la base de négociation et le chiffre que vous demandez » .
La volonté des élus est de mettre en place les conditions d’accueil adaptées dans un contexte où le territoire confirme son regain d’attractivité. Ainsi le maire de Bédarieux annonçait une augmentation de 2,7 % de sa population suite au recensement qui vient de se terminer sur la commune.
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