Rencontre avec Marie-Line Geronimo, vice-présidente de la communauté de communes Grand Orb déléguée à la valorisation de l'espace rural, à l'agriculture et aux forêts.

Que représente l’agriculture en Grand-Orb ?
C’est un secteur économique majeur et un levier de développement. Nous avons la chance d’avoir sur notre territoire vignes, vergers, maraichage, élevages, producteurs indépendants, caves particulières et deux éléments structurants : la cave coopérative  « les Coteaux de Capimont  » et la SICA du Caroux avec sa capacité logistique.  « Les jardins du Caroux  » , dont Grand Orb est partenaire, est une réussite. Ce chantier d’insertion diplômant produit du maraichage via la SICA. Nous souffrons cependant d’un manque de production maraîchère, d’où l’obligation de préserver les terres profondes et irrigables afin d’aller vers une autonomie alimentaire plus importante. Le vieillissement des actifs, la relève et l’installation restent un problème, comme le changement climatique et l’accès à l’eau.

Comment inverser la tendance de la déprise agricole ?
Être réactif et créer de l’opportunité, Grand Orb s’engage pour un portage foncier. Un état des lieux est en cours. Nous comptons sur les ressources de la Chambre d’agriculture, de la SAFER et de nos structures coopératives pour nous aider à dresser une cartographie précise des terres cultivables. Pour les moins attractives, la production de plantes aromatiques et médicinales peut être une alternative, elles peuvent offrir un complément de revenu et participer à une nouvelle valorisation de nos paysages.

D’autres actions déjà engagées ?
Nous participons au financement, avec la Chambre d’agriculture, d’un outil d’alerte pour des événements climatiques à risque. Ses préconisations techniques par secteur de production doivent permettre de réduire les dégâts. Nous souhaitons aussi ouvrir notre jeunesse au monde agricole. En lien avec les Jeunes agriculteurs de l’Hérault, Grand Orb financera des interventions en milieu scolaire sur l’alimentation, la saisonnalité et l’orientation professionnelle.

Le récent épisode de gel est-il inquiétant pour l’avenir ?
C’est une catastrophe pour la vigne et les fruitiers. Nous attendons tout d’abord un état des lieux précis des pertes et aux côtés de la Région et du Département, la communauté des communes proposera des aides justes et adaptées. La nature est souveraine et le paysan le sait plus que quiconque, mais il lui faut du soutien pour rebondir.